Saint-Pierre à Corbais
Fête de Saint Pierre, le 29 juin.
Rue de l'Eglise, 8 1435 Corbais (Mont-Saint-Guibert)
UN PEU D'HISTOIRE
L’église fut construite durant les années 1773 et 1774 en remplacement d’une église plus ancienne qui tombait en ruines. Des écrits attestent qu’il y avait déjà une église digne de ce nom à Corbais en 1230. C’est le chanoine Jamotte de Nivelles qui en fit les plans, dans le style classique du XVIII siècle. A l’origine, l’église ne comportait qu’une seule nef. Le bâtiment est fait de briques rouges avec soubassement de moellons blancs de calcaire gréseux. La toiture ainsi que le clocher sont recouverts d’ardoises.
Etant devenue quelque peu exiguë, des travaux d’agrandissement furent réalisés en 1836 – 1837 par l’architecte provincial Antoine Moreau qui exhausse la voute, ajoute deux nefs latérales ainsi que la sacristie et fait placer un pavement noir et blanc.
Les deux premiers vitraux aux motifs décoratifs furent installés en 1910. En 1937, il fut décidé d’orner les autres fenêtres de vitraux représentant des saints. Les diverses représentations sont celles de Saint Pierre, Saint Jacques le Mineur, Saint Albert de Louvain, Notre-Dame de Bon Secours, le Sacré-Cœur, Saint Joseph, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et Saint Théophile, vitrail offert par les paroissiens en souvenir du curé Théophile Ploegaerts qui dirigea la paroisse de 1894 à 1937.
Le clocher est surmonté d’une flèche octogonale d’ardoises. Il présente un soubassement de moellons blancs et des chaînages d’angle de blocs de pierre bleue. Il est équipé de trois cloches qui ne sont pas celles d’origine. En effet, suite à la Révolution française de 1789, trois des quatre cloches servirent à alimenter les fonderies qui fabriquaient les canons de la nouvelle armée républicaine. Corbais ne conserva qu’une seule cloche, baptisée « Pierre et Paul », datant de 1601. Elle resta orpheline jusqu’en 1817, année où deux nouvelles cloches « Rosalie » et « Victoire » la rejoignent. Durant la première guerre mondiale l’église conserva ses cloches ce qui ne fut pas le cas de la plupart des clochers de Belgique. Par contre, la seconde guerre mondiale fut fatale à « Rosalie » (560 kg) et à « Victoire » (210 kg). Sur réquisition de l’occupant elles furent enlevées le 30 octobre 1943 laissant à nouveau « Pierre et Paul » orpheline. Grâce au Fonds des Dommages de Guerre, la paroisse put acquérir trois nouvelles cloches. Elles furent baptisées en grande pompe, le 17 juin 1962, par Monseigneur Schoenmaekers, évêque auxiliaire de Malines et reçurent comme noms « Rosalie », « Pierre et Paul », « Victoire ». Pour pouvoir les installer dans le clocher il fallut descendre l’aïeule de 1601 qui selon la rumeur termina ses jours au Congo.
Le cimetière paroissial qui entourait l’église est désaffecté depuis la fin de la première guerre mondiale. Il a été aménagé en un jardin lapidaire et clôturé d’un muret. Plusieurs dalles funéraires ont été conservées et sont scellées dans les murs extérieurs de l’église dont celles des seigneurs de Pinchart et de plusieurs curés de la paroisse.